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Notre philosophie

La lettre ci-dessous est extraite des nombreuses correspondances "philosophiques" de Médard Mbemba et résume éclaire assez fidèlement le pourquoi et le comment de son engagement pour le "changement de changement" en Afrique.

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À sa Sainteté le Pape François
 

Très Saint Père,
 

Par lettre du Cardinal Pietro Parolin du 9 mai 2020, j’ai eu la joie d’apprendre que mon courrier (ci-joint) vous avait été remis en main propre. Souhaitant échanger de vive voix avec vous à ce propos, je me tiens à votre disposition, dès que les conditions sanitaires le permettront, pour vous rencontrer.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir mes meilleures salutations
 

Abidjan, le 7 avril 2020
 

À sa Sainteté le Pape François Très Saint Père,

“Il en va des religions comme des lucioles, il leur faut l’obscurité pour qu’elles brillent” écrit le philosophe Schopenhauer. Thomas d’Aquin affirme lui “qu’il est plus beau d’éclairer que de briller seulement”. Ces deux phrases, l’une émanant d’un fervent anticlérical, l’autre d’un saint, jettent pourtant un même regard cru sur nos civilisations.

C est d’ici, en Afrique, que je me permets ces quelques lignes. L’Afrique est le continent de l’avenir, entend on souvent. C ‘est la vérité. Plus exactement, sans changement, le présent misérable de l Afrique sera aussi l avenir des autres.... En 2050 nous serons 2 milliards d’africains dont la moitié aura moins de 20 ans et dont une immense majorité n’aura pu suivre une scolarité normale faute d’institutions capables de les encadrer utilement. Pas d’éducation, pas de travail, pas de ressources, pas de justice et de moins en moins d’es- pace habitable... Un cauchemar sans issue pour les jeunes, un mouroir pour les autres.

Ici plus qu’ailleurs, obscurantisme et vaine ostentation règnent en maîtres absolus sur des sociétés en décomposition politique, morale, économique et environnementale. 40 ans après le communisme, le capitalisme lui aussi se meurt, étouffé par son trop grand succès. La concurrence, l’égoïsme, le profit maximal et immédiat nous poussent collectivement au bord de gouffres vers lesquels, tels les démons de Gérasa, nous courons les yeux grand ouverts fascinés par des brillances futiles enrobées de ténèbres.

En ces temps de pandémie, propices au changement, il nous faudrait urgemment repenser le monde, repartir des textes, mais différemment, et comme eux ré-éclairer à la façon de René Girard les mécaniques sociétales, des rouages du meurtre primal de l’innocent par la foule à celles plus actuels de la fabrique des pauvres et de la misère.

Malheureusement le religieux s’est lui aussi perdu en Afrique, confiné à l’ombre encore confortable des clochers et autres monticules, il recule sous les assauts de prêcheurs rivalisant de tares, d’inculture et de voracité. Alors qu’il est taillé ontologiquement pour prévenir et répondre aux troubles qui s annoncent, il semble avoir perdu le contact avec le réel et s’être érodé dans la forme, dans le signe, en oubliant le sens. Il brille encore, mais n’éclaire plus.

Or le christianisme au delà d’une simple religion est aussi un modèle de développement juste et durable capable d’assurer paix et prospérité à tous.

La science, avec John Nash l’inventeur de la théorie des jeux, s’allie aujourd’hui avec Jésus l’inventeur du “n’aie pas peur” dans la déconstruction du mythe de la croissance infinie, de l’accumulation. Le premier a démontré les effets délétères de l’individualisme et de la dé- fiance au travers des jeux à somme nulle, le second en misant sur la confiance incondition- nelle en l’autre permet de reprendre la main sur la main invisible des marchés. Coopération contre concurrence, mesure contre profit maximal, confiance contre peur...

Le christianisme moderne peut et doit se substituer aux dogmes économiques déficients. Il lui faut reprendre le flambeau, ancrer sa parole dans le siècle et dans les actes, adapter et diffuser un nouveau message, audible, horizontal, un message sol-sol, qui rendra aux croyants et aux autres le sentiment du possible, et par la confiance une emprise sur le réel. Plus que jamais le christianisme peut et doit prendre sa place dans la genèse d’un nouvel ordre mondial plus juste, plus sain et plus durable.

Je suis croyant à ma manière, mais avant tout je crois en vous, en votre connaissance des hommes et du monde, tout comme je connais mes pairs et frères africains. La bonne parole ne suffira pas. Pour sortir d’un cauchemar, on peut toujours courir à l’intérieur du rêve, mais le plus sûr reste encore de se réveiller.

Ce réveil demandera méthode et travail, beaucoup de foi et de nouveaux éclaireurs.
C’est la mission que j’aimerais conduire pour vous et mes semblables ici en Afrique pour pouvoir dire un jour prochain à la façon de Steven Pinker : «si nous pouvons jouir de la paix aujourd’hui, c’est parce que certains, parmi les générations antérieures, ont été consternés par la violence de leur époque et ont œuvré à la réduire»

 

Médard Mbemba
 

Stefani Longshamp
STEFANI LONGSHAMP

LES FONDATEURS

 

 

Medard M'Bemba

" C'est à l'occasion de la visite du Saint Père le Pape François à Bangui (RCA) en novembre 2015, que J'ai pris la décision de m'engager dans les actions humanitaires. En effet ce jour là passant outre toutes les consignes de sécurité et malgrè la fatigue et des problèmes de santé, le pape a pris sur lui d'aller visiter PK5 un des quartiers alors encore en guerre de Bangui. Arrivé sur place Il a exhorté chacun à prendre sa part d'engagement dans la recherche de la paix et le salut des populations fragiles. Son courage et sa force m'ont impressionné. Comment malgré son âge pouvait-il s'affranchir de toutes les précautions et contraintes et aller au devant des autres sans peur pour leur témoigner amour et bienveillance ? 

Ce jour là j'ai décidé de laisser tomber mes activités habituelles pour construire des maisons à Bangui, une ville ravagée par les violences et la misère. De là aussi a mûri ma reflexion sur le changement, sur comment transformer en mieux la vie des gens. Bien sûr cela demande une expertise, des connaissances , tout seul on ne change rien... J'ai donc partagé mes interrogations avec mon grand frère le Professeur Sarassoro Hyacinthe et ensemble nousi avons pris l'initiative de créer la Fondation Singularity For Universality pour apporter notre pierre à l'édifice, à notre humble niveau."

Sarassoro, Hyacinthe

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Hommage à Hyacinthe Sarassoro : La première édition lancée

La cérémonie d’hommage au professeur Hyacinthe Sarassoro, initiée par la Fondation internationale Sarassoro Hyacinthe pour la recherche juridique et l’application du droit (Fish-Rejad), aura lieu le 14 décembre 2018, à la salle des fêtes du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody, sur le thème : « La vie de Hyacinthe Sarassoro Cabogo ». Le lancement de la journée a eu lieu le jeudi 29 novembre, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau, par Aimé Zebeyoux, secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme. Cette cérémonie vise à faire connaître l’homme religieux, social, avocat, pédagogue et politique et développer ses idéaux fondamentaux à travers la Côte d’Ivoire et le monde entier.

 

Aimé Zebeyoux, secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme, a indiqué qu’il est temps que les baptiseurs qui ont marqué l’histoire de notre nation par leur contribution sociale, intellectuelle, politique et religieuse soient célébrés de leur vivant. « Sarassoro, sans être l’expression achevée de cette catégorie d’homme, est bien plus qu’un symbole. Sarassoro est un homme rigoureux et méticuleux. Il maîtrise à souhait les principes juridiques. Serviteur modèle de la République. Virtuose et grand érudit du droit. Auréole de considérations et de respect dans la classe politique. Source inépuisable du savoir et rayon lumineux émanant d’une source divine. Image typique d’un homme de foi qui sert Dieu avec amour et dévotion. Brillant pédagogue qui sème pour mille générations »

Bibliographie :

L'enfant naturel en droit ivoirien / Yacinthe Sarassoro / Abidjan : Nouvelles éditions africaines
La corruption des fonctionnaires en Afrique : étude de droit pénal comparé / Hyacinthe Sarassoro ; préf. de Georges Levasseur / Paris : Economica , DL 1979
LE DEVOIR D'INTEGRITE DES FONCTIONNAIRES PUBLICS.ETUDE COMPARATIVE EN DROIT PENAL AFRICAIN(COTE D'IVOIRE,GHANA,MALI,ZAIRE) / HYACINTHE SARASSORO ; sous la direction de GEORGES LEVASSEUR / [Lieu de publication inconnu] : [Éditeur inconnu] , 1977
Le Devoir d'intégrité des fonctionnaires publics : étude comparative de droit pénal africain, Côte-d'Ivoire, Ghana, Mali, Zai͏̈re / Hyacinthe Sarassoro / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1985
La corruption des fonctionnaires en Afrique : étude de droit pénal comparé / Hyacinthe Sarassoro,... ; préf. de Georges Levasseur,... / Paris : Économica , 1980
Le Devoir d'intégrité des fonctionnaires publics Microforme / Lille A.N.R.T. 1985
L'Enfant naturel en droit ivoirien Texte imprimé / Yacinthe Sarassoro,... / Abidjan Dakar Lomé [Paris] Nouvelles éditions africaines [diffusion Présence africaine] 1984
La Corruption des fonctionnaires en Afrique Texte imprimé / Paris Economica 1980
La Corruption des fonctionnaires en Afrique Texte imprimé / Hyacinthe Sarassoro,... / Paris Économica 1980 Paris impr. Jouve
La corruption des fonctionnaires en afrique : etude de droit penal compare / Hyacinthe SARASSORO. / Paris : Université d'Abidjan, Secrétariat Général aux Publications du Centre Universitaire de Recherches et de Développement, 1979.

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